« Il y a les débuts dont on décide et ceux qui s’improvisent, ceux qui s’invitent dans notre existence comme une éclaircie inespérée ou qui frappent comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Il y a aussi des débuts que l’on rate, par manque de courage, de confiance ou de lucidité, ceux qu’on attend en vain. Comment reconnaître l’esquisse d’un début et s’en saisir ?
Peut-être grâce à une forme de vigilance, face à l’instant où le neuf affleure, instant gorgé de potentialités, prêt à les essaimer au vent. Pour capter ces occasions fugaces, poussières de possibles, il nous faudrait adopter, comme le suggère le philosophe Vladimir Jankélévitch, l’esprit du chasseur ou du poète. Imiter leur intrépidité pour s’en saisir.
Célérité de l’œil et de la main. »
Les débuts -Claire Marin – édtion autrement